Alleman

(1963) - Dans le grand documentaire cinématographique Alleman, Bert Haanstra dresse à sa manière un portrait inimitable des Pays-Bas et des Néerlandais. En partie à l'aide de la caméra cachée, il observe les gens dans les situations les plus diverses. De cette façon, il montre l'insolite dans l'ordinaire et l'ordinaire dans l'insolite. Les années difficiles de la reconstruction d'après-guerre sont terminées et la plupart des gens s'en sortent mieux qu'avant. Alleman exprime donc une certaine satisfaction. Haanstra voit un monde dans lequel le positif prévaut. Bien sûr, les gens ont aussi leurs défauts et leurs particularités, mais il n'y a pas beaucoup de mal chez les compatriotes du réalisateur.
La scène avec le garçon sur des patins en bois, qui ne cesse de tomber et ne reste debout qu'après beaucoup de pratique, est devenue un favori du public. Une autre scène qui a suscité beaucoup d'enthousiasme est celle d'un clin d'œil de la reine Juliana. Les images des très chastes Néerlandais sur la plage de Scheveningen montrent clairement que beaucoup de choses ont changé dans notre pays depuis lors. Et de nombreux spectateurs à l'époque voulaient savoir s'il y avait encore entre les amoureux qui avaient été espionnés lors d'une altercation sur un banc de l'Oosterpark d'Amsterdam. C'était fini.
Simon Carmiggelt a écrit et commenté pour Alleman. Il voyait l'humanité à peu près de la même manière que Haanstra, et le public s'est reconnu dans sa vision: 1,6 million de Néerlandais sont allés au cinéma pour cela. Le film a reçu un Ours d'or à Berlin et une nomination aux Oscars sous le titre The Human Dutch in Los Angeles.